Les moyens dédiés aux territoires contribuent à la prospérité économique et écologique des Etats
En ces temps de remise en question budgétaire des moyens alloués aux territoires, se pose la question des conséquences de ces économies toutes relatives. On sait, comme l'illustre la fresque du Bon Gouvernement, que moins d'argent dans l'aménagement du territoire produit une paupérisation significative et un déclin du commerce. Le réseau des Parcs naturels régionaux, pour mettre en œuvre les politiques de transition et de développement économique, a besoin d'ingénierie, tant au plan du projet de territoire que des réseaux de territoires. C'est tout l'enjeu de la négociation actuelle avec les différents ministères que de réussir à faire la preuve, par les chiffres et par le qualitatif, que le projet local gagne à être soutenu au regard de ses résultats en termes de conservation de la nature, de renouvellement des populations et des entreprises et d'offre territoriale différenciée. Créer de la richesse locale en préservant la ressource au profit d'un cadre de vie de qualité, c'est le gage d'une prospérité économique pérenne. Ainsi, certains mots qui n'ont pourtant pas de résonance économique a priori deviennent synonymes de croissance ; dans cet esprit, les mots paysage, biodiversité, forêt, ressource en eau, politique culturelle, déplacement, énergies renouvelables, deviennent autant de clés dans la construction du projet local que les business plans présentés à des organismes financiers. Si les collectivités en conviennent de plus en plus et s'emparent de l'approche territoriale, il n'est pas toujours aisé de convaincre tous les échelons de l'État. Fragiliser les moyens de l'aménagement et du développement des territoires peut aussi correspondre à une remise en question de la trajectoire du développement durable, source de croissance et de bien vivre, que les Parcs engagent ensemble au quotidien.
Très bonne lecture à tous !
Philippe Gamen, Président délégué de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France