Le questionnement de départ de cette thèse est tout d'abord un questionnement autour du discours écologiste : 2010, année mondiale de la « biodiversité », non pas de l'écologie, de la nature ou même des espèces.Ce projet de thèse vise alors à observer les dispositifs de communication qui se mettent en place dans un parc naturel régional, ici le Pilat, en gardant à l'esprit le facteur du temps (histoire de ce parc, histoire des parcs naturel, histoire de la région, etc.) et en observant leur influence dans la conception des dispositifs de communication et dans la résistance plus ou moins importante qu'ils peuvent apporter à des acteurs ou dispositifs autres, qui leur sont extérieurs. Ces autres acteurs ne travaillent pas sur des échelles géographiques identiques à celles du parc et c'est également cet enchevêtrement d'échelles, d'acteurs, de questionnements qui sera étudié. Sur les parcs naturels, on recense des géographes, des sociologues, des historiens ; sur la relation homme-nature également, les approches sont variées, de la philosophie à de l'ethnologie... Quant à la biodiversité ou l'environnement, on peut lire des approches économiques ou juridiques, qui semblent bien loin des sciences de l'information ou de la communication. Néanmoins, le fait que ces articles ou monographies restent aveugles aux dispositifs de communication dans la majorité des cas, voir dans tous les cas, permet d'appréhender les questions soulevées sous un angle différent et ce travail de recherche en tire son originalité.La recherche s'organise en observations des actions du parc, en entretiens avec les différents acteurs mobilisés par le parc lui même lorsqu'il traite de biodiversité et par le recueil organisé et régulier des documents de communication mis à disposition des différents publics. On ne se cantonne pas alors à de l'analyse du discours mais on complexifie cette approche par les apports de l'ethno-sémiotique.